patagoniart

Desde pequeño he estado vinculado al arte y pasado por distintas tendencias artisticas es hora de realizar una memoria colectiva

Wednesday, July 12, 2006

Original R.Indiana Reproduce pour Javier Rain
Original Roy Lichtenstein, 1969 Reproduce pour Javier Rain Tella, acrillic

Dossiers pédagogiques - Un mouvement, une période art
Pour JAVIER RAIN
Andy Warhol, Ten Lizes, 1963
Qu'est-ce que le Pop Art ?
Les artistes et leurs œuvres
• Jasper Johns, Figure 5, 1960
• Roy Lichtenstein, Modular Painting with four panels, 1969
• Claes Oldenburg, « Ghost » Drum Set, 1972
• Robert Rauschenberg, Oracle, 1962-1965
• James Rosenquist, President Elect, 1960-1961
• Andy Warhol, Ten Lizes, 1963
Textes de référence
Le développement du Pop Art anglais, 1966 Propos d'Andy Warhol

CHRONOLOGIE
Bibliographie sélective
Contact

Ce dossier s’inscrit dans une série : Un mouvement, une période, qui sera régulièrement augmentée dans cette partie du site.
• Ces dossiers sont réalisés autour d’une sélection d’œuvres des principaux mouvements ou tendances représentés dans les collections du Musée national d’art moderne.
• S’adressant en particulier aux enseignants ou aux responsables de groupe, ils ont pour objectif de proposer des points de repères et une base de travail pour faciliter l’approche et la compréhension de la création au 20e siècle, ou pour préparer une visite au Musée*.
Ce dossiers comporte :- une présentation générale permettant de définir et de situer le mouvement dans un contexte historique, géographique et esthétique,- une sélection des œuvres des collections du Musée les plus représentatives, traitées par fiches comportant une notice d’œuvre, une reproduction et une biographie de l’artiste,- un ou plusieurs textes de référence apportant en complément une approche théorique,- une chronologie,- une bibliographie sélective.
*À NOTERLes collections du Musée comportent plus de 50 000 œuvres. Régulièrement, le Musée renouvelle les œuvres présentées dans ses espaces situés aux 4e et 5e niveaux du Centre Pompidou. Les dossiers pédagogiques sont réalisés en lien avec ces accrochages.Pour savoir si les œuvres présentées dans ce dossier sont actuellement exposées, consultez la liste suivante

Qu’est-ce que le Pop Art ?
Si le terme Pop Art est aujourd'hui largement diffusé, en revanche le champ artistique qu'il désigne ainsi que la problématique qu'il soulève restent souvent méconnus.
Le Pop Art anglais désigne un groupe d’artistes qui se manifeste à partir de la moitié des années 50. Son identité se construit autour du cercle intellectuel l’Independent Group. Constitué des peintres Eduardo Paolozzi et Richard Hamilton, du couple d’architectes Alison et Peter Smithson, du critique d’art Lawrence Alloway, l’IG a essentiellement centré sa recherche théorique sur la technologie, d’où la référence récurrente du Pop Art anglais à la science-fiction.
Sans communication explicite avec le Pop Art anglais, le Pop Art américain désigne une tendance née d’initiatives individuelles. S’il n’est pas un mouvement structuré au sens d’un groupe qui organise des manifestations collectives, il a néanmoins une cohérence. Globalement issu du travail de Robert Rauschenberg et surtout de Jasper Johns, il se caractérise par un intérêt pour les objets ordinaires, l'ironie, ainsi que par la confiance en la puissance des images. Le foyer du Pop Art américain est localisé à New York, où exposent tout d’abord des artistes comme Claes Oldenburg et Jim Dine, Roy Lichtenstein, Andy Warhol, puis James Rosenquist, George Segal, et Tom Wesselman.
Au-delà de leur divergence généalogique, Pop Art anglais et Pop Art américain se retrouvent sur le terrain d’un postulat commun exprimé par le terme même de Pop Art. Inventé par Lawrence Alloway à la fin des années cinquante, ce terme indique que l’art prend appui sur la culture populaire de son temps, lui empruntant sa foi dans le pouvoir des images. Mais, si le Pop Art cite une culture propre à la société de consommation, c’est sur le mode de l’ironie, comme le donne à entendre la définition du peintre anglais Hamilton de sa production artistique : « Populaire, éphémère, jetable, bon marché, produit en masse, spirituel, sexy, plein d’astuces, fascinant et qui rapporte gros. »
Cependant, cette référence à la culture populaire n'est pas sans faire question. Jusqu’à quel point le Pop Art peut-il la citer sans se confondre avec elle ? Si chaque artiste apporte singulièrement sa réponse, il apparaît que Pop Art et « Culture Pop » ne se confondent pas, qu’ils entretiennent un rapport dialectique. Car si le Pop Art emprunte ses matériaux à la culture de masse, celle-ci en retour profite de ses innovations stylistiques.
La tendance Pop prend dès le début des années 60 jusqu’en 1970 une dimension pluridisciplinaire et internationale qui se manifeste principalement à travers le design italien (par exemple le célèbre fauteuil Sacco, 1968, de Piero Gatti qui rappelle les objets mous de Claes Oldenburg) et les architectures utopiques du groupe Archigram (comme Walking City, 1964, imaginée par Ron Herron) issues de l’univers futuriste de la bande dessinée.
À partir des années 70, les artistes se tourneront vers des préoccupations beaucoup plus contestataires.


Les artistes et leurs Œuvres
La plupart de ces textes sont extraits ou rédigés à partir des ouvrages La Collection, Musée national d’art moderne, Ed. du Centre Pompidou, Paris, 1987, et La Collection, Acquisitions, 1986-1996, Ed. du Centre Pompidou, Paris, 1996.




Jasper Johns
Augusta, Géorgie 1930
Jasper Johns, Figure 5, 1960 Peinture à l'encaustique sur toile et papier journal collé 183 x 137,5 cm
Seule peinture de Jasper Johns figurant dans les collections publiques françaises, ce grand numéro 5, enfoui dans la peinture, apparaît comme une figure emblématique de l'art de l'époque. Il représente, presque synthétiquement, le passage d'un art expressionniste abstrait, tel qu'il s'est développé aux Etats-Unis après la guerre, à un recours à la figure qui va dominer, en revanche, la décennie suivante.
Mais ici, comme c'est souvent le cas chez Johns, le motif est ambigu, car il n'est au départ qu'une représentation abstraite et, s'il apparaît comme universellement lisible, il ne renvoie pour autant à aucune symbolique. On songe, bien sûr, à l'emploi du même numéro 5 par Charles Demuth dans une peinture célèbre aux Etats-Unis : I saw the figure 5 in gold, 1928 (New York, The Metropolitan Museum). Cependant, chez Johns, l'usage des nombres, repris périodiquement à partir de 1955, n'est pas idéalisé comme il l'est chez Demuth. Le chiffre 5 est ici objet de peinture, brossé de blanc et de noir, traité en larges touches laissant par endroit apparaître le papier journal collé sur la toile.
Figure 5 provient de la Collection Scull, particulièrement riche en œuvres d'art américain d'après-guerre. Le Musée conserve également une série de dix collages originaux sur lithographies reprenant le thème des chiffres : Figure 0 à 9, 1960-1971.
• Pour voir cette série de collages
Biographie
Jasper Johns étudie à l’Université de Caroline du Sud jusqu’en 1948. Puis, il s’installe à New York où il apprend le dessin publicitaire, avant d’être enrôlé dans l’armée américaine. De retour en 1952, il réalise des vitrines et travaille dans une librairie. Il se lie d’amitié avec Robert Rauschenberg à partir de 1954. Ses premières peintures exécutées à la cire, matière épaisse et translucide, présentant des drapeaux, des cibles et des nombres, sont dévoilées au public à l’occasion de sa première exposition personnelle à la Galerie Leo Castelli de New York en 1958. Le choix des objets, bidimensionnels et familiers, ainsi que la dissociation opérée entre peinture et expression personnelle annoncent l’avènement du Pop Art en même temps que l’éclipse progressive de l’Expressionnisme abstrait. Cependant, Johns s’efforce de se tenir à distance du mouvement, afin de préserver la singularité de son œuvre. En utilisant une imagerie issue de lieux communs, « des choses que l’esprit connaît déjà », il s’interroge sur la fonction propre de la peinture. La représentation d’un même motif lui permet de pratiquer différentes techniques de mise en relief de l’objet.
Après sa rencontre avec Marcel Duchamp, par le biais du compositeur John Cage et du chorégraphe Merce Cunningham avec lesquels il collabore, il commence, vers 1960, une série de sculptures représentant des objets ordinaires, comme des ampoules électriques ou des boîtes de bière, en bronze peint, afin de mettre en relief leur toute nouvelle banalité dans le monde humain.Simultanément, il réalise des dessins et des lithographies qui font de lui un des maîtres contemporains dans le domaine des arts graphiques.






Roy Lichtenstein, Modular Painting with four panels, 1969 (Peinture modulaire en quatre panneaux)Huile et magna sur toile4 panneaux de 137 x 137 cm , reproduce pour Javier Rain, 1989


Roy Lichtenstein
New York, 1923-1997
Modular Painting, 1969, est composée de quatre panneaux identiques tant dans leurs dimensions que dans les motifs que l’on peut y lire. Cependant leur assemblage est à l’origine de la forme géométrique centrale d’où naît l’impression que ces panneaux ont des formes hétérogènes.
Lichtenstein est un illusionniste. Modular Painting, à l’exécution impersonnelle et mécanique, tient le regard à distance pour mieux le leurrer. Ce tableau, d’une simplicité apparente et austère, peut être interprété comme une référence ironique à la peinture abstraite. Toutefois, il ne s’agit pas exactement d’un tableau abstrait. L’art abstrait renvoie à lui-même et n’est jamais l’image de quelque chose. Or, le tableau de Lichtenstein est une reproduction, comme l’indique la trame des points, trame que l’on trouve également dans les photographies imprimées et dans certaines bandes dessinées. Modular Painting, reproduction peinte de formes modulaires imprimées dans un journal, est la copie d’une copie. Elle est un agrandissement de ce qu’elle reproduit puisque la trame est très visible. Mais rien n’autorise à penser que les formes modulaires reproduites par Lichtenstein soient de vraies copies d’un original. L’original peut ne pas avoir existé, ni par conséquent sa reproduction. Ce tableau, d’abord pris pour une peinture géométrique abstraite, qui par définition ne reproduit rien, ne fait peut-être que simuler sa fonction représentative.
Biographie
Roy Lichtenstein est une des figures majeures du Pop Art américain. En 1961, au moment de l'éclosion du mouvement, il a l'idée de peindre l’agrandissement d’une image de bande dessinée choisie dans un magazine. C’est le point de départ de toute une série réalisée à partir de bandes dessinées et d'images publicitaires qu’il poursuit jusqu'en 1964. Lichtenstein est fasciné par l'efficacité de ces représentations populaires où les objets et les passions sont réduits à un essentiel accessible et anonyme qui lui paraît d'une vitalité bien supérieure à l'Expressionnisme abstrait, lequel sombrait alors dans l'académisme.
À la recherche de la plus grande neutralité, il en vient à peindre les effets produits par les techniques de l'imprimerie et les contraintes publicitaires : ses hachures, les aplats de quelques couleurs standard et la trame de points pour l'ombre et le relief. Il conserve ce vocabulaire technique lorsqu'il commence en 1964 une autre série de motifs : des paysages touristiques, des tableaux issus des icônes de l'histoire de l'art moderne, des miroirs hyperréalistes et des toiles qui sont autant de citations de ses œuvres anciennes.
Le style qui homogénéise spectaculairement son œuvre depuis le premier Look Mickey de 1961 met une distance sensible entre le modèle et son spectateur. Cette manière de traiter les images peut en constituer la critique ironique, acerbe, ou spéculative, comme dans les Modular Paintings de 1969-1970 dont fait partie la version du Musée.
• Le site de la fondation Lichtenstein




Claes Oldenburg
Stockholm, 1929
Claes Oldenburg, « Ghost » Drum Set, 197210 éléments en toile, cousus et peints (peinture vinylique), contenant des billes de polystyrène80 x 183 x 183 cm
Avec sa batterie fantôme ("Gost" Drum Set), en toile cousue puis peinte en blanc, Oldenburg s'empare d'un objet typique de la culture pop-rock pour lui faire subir une transformation à la fois grotesque et spirituelle. Constituée d'une matière molle, la batterie devient absurde puisqu'elle perd l'un de ses attributs essentiels, la rigidité des caisses de résonance. Mais l'objet devient encore plus fragile et tend à s'effacer, à disparaître, par le biais de sa blancheur, qui évoque le cliché enfantin du fantôme.
La version fantôme est conçue sur la base d'une version molle, qu'Oldenburg a réalisée en 1967 pour une exposition au Guggenheim Museum de New York. Parallèlement à ce travail réalisé en couleur, un projet monumental de chapiteau pour un parc de loisirs à Londres, où les tambours abritaient des auditoriums, a été imaginé dès 1966. Des versions miniatures portables ont vu le jour en 1970.
À travers cette série d'œuvres, Oldenburg parcourt un cycle qu'il se propose d'imposer aux objets sur lesquels il travaille. Après une première phase d'énergie et d'activité représentée par une version dure, l'objet se dégrade en s'amollissant, il subit l'entropie jusqu'à la mort, pour achever son cycle dans une version fantôme, phase de décomposition où sa matière s'efface au profit de l'idée. « Gost » Drum Set est cette dernière phrase.
Biographie
Après avoir étudié l’art et la littérature dans la prestigieuse université de Yale, Oldenburg suit des cours du soir à l’Art Institute de Chicago, de 1950 à 1952. Il s’installe à New York en 1956 où il rencontre Allan Kaprow, l’inventeur du happening, qui l’invite à participer à ses spectacles. C’est ainsi qu’Oldenburg commence à organiser ses propres happenings.Influencé par l'art brut, ses premières œuvres plastiques assemblent des matériaux de rebut. Au début des années 60, il crée ses premiers objets colorés en plâtre qu'il met en vente dans son atelier The Store. Comme son nom l’indique, ce lieu revêt les apparences d’une boutique munie d'une vitrine : la démarche de l'artiste consiste à brouiller les codes qui distinguent le marché de l’art du commerce courant.
Ses sculptures molles sont présentées pour la première fois au public à la Green Gallery de New York en 1962. Il s'agit d'œuvres qui bouleversent l'échelle et la matière d'objets quotidiens, objets de l'industrie agro-alimentaire - glaces, frites ou hamburgers - ou accessoires qui meublent imperceptiblement la maison moderne - prises, téléphones ou lavabos. Par la suite, il étend sa recherche en présentant ses objets selon trois versions, une version dure en bois peint, une version molle en tissu ou vinyle, et une version fantôme qui est une reproduction sans couleur de l’objet, chacun de ces états correspondant à l'évolution de la matière vers l'entropie finale.
En complément de ce travail sur la transformation de l'objet, Oldenburg se consacre à des projets de monuments publics, qu'il conçoit à partir des années 70 en collaboration avec sa compagne, l'historienne de l'art hollandaise Coosje van Bruggen. Par le biais d’esquisses graphiques il propose de peupler le paysage urbain d’objets ordinaires tellement agrandis qu’ils provoquent un effet visuel grotesque, comme le tube de rouge à lèvres installé à l’Université de Yale en 1969 ou la bicyclette à demi enterrée, récemment réalisée dans le parc de La Villette à Paris.
• Un site sur Claes Oldenburg




Robert Rauschenberg
Port Arthur, Texas, 1925
Robert Rauschenberg, Oracle, 1962-1965 Environnement sonore 236 x 450 x 400 cm
Réalisée en collaboration avec les ingénieurs Billy Klüver et Harold Hodges, Oracle est une sculpture interactive composée de cinq éléments qui sont autant d'objets de récupération (baignoire avec douche, escalier, montant de fenêtre, portière de voiture, conduits de ventilation), appartenant au monde de la « technologie quotidienne », et auxquels est intégré un système sophistiqué de radio captant les diverses émissions du lieu où est présentée la pièce. Les postes de radio étaient à l’origine reliés à une console manipulable par les visiteurs. Les cinq éléments, dont l'emplacement peut varier en fonction de l'espace d'accueil, ont chacun une structure et un fonctionnement particuliers.
Proche de certaines machines de Tinguely, cet environnement de machines vivant de leur vie propre, interrogeant les relations de la Junk Culture et de la technologie, est cependant chez Rauschenberg plus tragique que ludique. Présentée en 1965 à la galerie Leo Castelli de New York, cette œuvre a aussi figuré dans l'exposition The Machine as seen at the end of the Machine Age, organisée au Museum of Modern Art de New York en 1968.
Biographie
Après des études de pharmacie et un engagement dans la marine américaine pendant la Deuxième Guerre mondiale, Robert Rauschenberg commence ses études artistiques au Kansas City Art Institute. En 1948, il séjourne à Paris où il s’inscrit à l’Académie Jullian. De retour aux Etats-Unis l’année suivante, il entre au Black Mountain College où il rencontre notamment le compositeur John Cage, avec qui il collabore régulièrement à partir de 1951, et le chorégraphe Merce Cunningham.
Au milieu des années 50, après un grand voyage en Europe, il réalise ses premières peintures intégrant des objets trouvés, les Combines paintings. Héritant de Schwitters, des collages cubistes et des associations surréalistes, ces œuvres confrontent des parties peintes dans le style subjectif des expressionnistes abstraits avec des éléments neutres importés des medias.Grâce à ce type de travail, il triomphe, et avec lui l’art américain, en obtenant le premier prix de la Biennale de Venise en 1964.
En 1966, il crée, avec l’ingénieur électronicien Billy Klüver, l'organisme « Experiments in Art and Technology », destiné à orienter les recherches des artistes dans les nouvelles technologies.Parallèlement, il collabore aux créations de ses amis John Cage et Merce Cunnigham en réalisant régulièrement les décors et costumes de leurs performances.



James Rosenquist
Grand Forks, North Dakota, 1933
Robert James Rosenquist, President Elect, 1960-1961Triptyque, huile sur isorel 228 x 366 cm
Rosenquist a très vite trouvé son identité d'artiste : des formats immenses, une manière de peindre à larges et souples coups de brosse, des couleurs vives mais presque toujours éclaircies de blanc qui donnent un effet de profondeur et d'ambiguïté, effet qu'il recherche aussi dans ses brusques ruptures d'échelle apprises de son métier passé de peintre industriel.
President Elect est l'une de ses rares œuvres directement inspirées des affiches publicitaires. Kennedy était alors une image d'optimisme pour les Etats-Unis, le gâteau et la voiture, les signes tangibles de cette nouvelle ère de prospérité. Cependant, l'originalité de Rosenquist s'y décèle déjà : division tripartite de la surface, qui rompt la monotonie de l'image et permet de multiplier les points de vue et les significations, ondoiement de la lumière sur le visage du Président, travail en grisaille pour les mains qui se greffent comme des apparitions, où certains ont pu voir une influence du Surréalisme, niée par l'artiste lui-même.
Biographie
Tout en gagnant sa vie comme peintre industriel, Rosenquist suit à partir de 1953 des cours de peinture traditionnelle à l'Université du Minnesota. Puis il passe l'année 1955 à l'Art Students League de New York dont l'enseignement le déçoit. Pendant ce temps, pour subsister, il s'emploie à peindre de gigantesques panneaux-réclames sur Times Square, apprentissage qui lui sera plus utile que toute autre formation académique.
Devenu l'ami de Rauschenberg et de Johns, mais aussi d'Ellsworth Kelly, il prend définitivement conscience de sa vocation de peintre. Il commence par réaliser des toiles abstraites, mais ne se satisfait pas des tendances contemporaines expressionnistes ou minimales. Il en conserve quelques caractéristiques stylistiques, comme le grand format, les couleurs rompues de blanc, mais s'oriente vers des motifs figuratifs typiques de la société américaine.
En 1962, lors de sa première exposition personnelle à la Green Gallery de New York, ses sujets comme sa technique provoquent de violentes controverses, mais toutes ses toiles sont vendues. Désormais, bien qu'il se soit toujours défendu de toute interprétation de son œuvre trop unilatéralement Pop, il participe à toutes les manifestations de cette tendance artistique.
• Le site de James Rosenquist


Andy Warhol
Pittsburg, Pensylvannie, 1928 - New York, 1987

Andy Warhol, Ten Lizes, 1963 Huile et laque appliquées en sérigraphie sur toile201 x 564,5 cm
En 1963, lorsque Warhol réalise cette toile, Elizabeth Taylor est au centre de l'actualité médiatique : sa prestation dans le Cléopâtre de Joseph Mankiewicz est vivement contestée, elle est « trop grasse » et « trop bien payée », dit un critique à la sortie du film le plus cher de l'histoire du cinéma.Toutefois, Warhol n'utilise pas dans cette œuvre une photographie contemporaine, mais un cliché probablement commandé par les studios de la Columbia Pictures, pour la promotion d'un autre film, Soudain, l'été dernier, tourné par le même Joseph Mankiewicz en 1959.
Cette photographie appartenait à Warhol, parmi une cinquantaine d'autres portraits de Liz Taylor. L'artiste, en donnant à voir cette image, invite à comparer les traits de l'actrice, avant et après la pneumonie virale qui avait menacé de l'emporter en 1961. Le portrait glamour de 1959 prouve que l'enregistrement photographique a d'ores et déjà immortalisé celle-ci au moment de l'apogée de sa beauté, ce que Warhol, avec cette toile, rappelle à la mémoire du public.
Il utilise ici le procédé sérigraphique qui consiste à reporter mécaniquement une image sur une toile en la réduisant à ses traits essentiels. Dépouillée de ses détails, la forme acquiert une plus grande efficacité visuelle. Outre ce pouvoir, cette technique, issue de l'industrie publicitaire pour laquelle Warhol a travaillé, lui permet d'approcher son idéal d'objectivité, selon lequel la perfection serait la reproduction à l'identique. Cette opération aurait pour effet de séparer l'image des significations qu'on lui attribue pour n'en conserver que l'apparence, l'image pure.Pourtant, la multiplication des portraits de « Liz » ne satisfait pas à l'exactitude de la reproduction : aucune image n'est identique à l'autre.
Avec cette œuvre, Warhol s'achemine vers le cinéma qu'il pratique dès la fin de l'année 1963 : d'une peinture composée sur le modèle d'un photogramme et représentant l'actrice la plus emblématique d'Hollywood, il passe à la réalisation de films expérimentaux qui sont comme la dilatation dans le temps d'un arrêt sur image.
Biographie
Issu d'une modeste famille d'origine slovaque, Andrew Warhola entreprend à partir de 1945 des études de graphisme à Pittsburgh, puis, après l’obtention de son diplôme en 1949, s'installe à New York comme illustrateur pour des revues telles que Vogue ou The New Yorker. Il réalise aussi des décors pour les vitrines de grands magasins. À cette occasion, il peint en 1960 ses premières toiles représentant Popeye ou Dick Tracy. Mais il constate l’année suivante qu’un peintre exposé à la célèbre galerie Leo Castelli, Roy Lichtenstein, s’est déjà approprié ces personnages pour les introduire dans l’art. Il leur préfère alors, à partir de 1962, d’autres poncifs de la société de consommation, tels que les boîtes de soupe Campbell ou les bouteilles de Coca-Cola, qu’il met en image grâce au procédé sérigraphique.
À la mort énigmatique de Marilyn Monroe en août 1962, il travaille à partir de clichés, largement diffusés par la presse mondiale, du visage désormais mythique de la star. C’est à ce moment qu’il devient l'un des artistes majeurs du Pop Art. Cette fascination pour l’image de la mort, qu'il exprime de nouveau dans les séries des accidents ou des chaises électriques, n'est pas sans lien avec son intérêt pour la reproduction mécanique où, finalement, il est toujours question de réduire l'être à sa simple enveloppe.
À partir de 1963, Warhol s’entoure d’assistants dans son atelier, la Factory, poussant ainsi à son paroxysme le caractère industriel de son travail. Il se consacre alors au cinéma ainsi qu’à l’organisation, vers la fin des années 60, de performances multimédias avec le groupe de rock le Velvet Underground.En 1968, après avoir été grièvement blessé par balle dans son atelier, il met fin à l'aventure collective et commence la série des portraits de célébrités, comme Mick Jagger, Calvin Klein, Mao…Au début des années 80, il encourage la jeune génération d’artistes new-yorkais, en collaborant par exemple avec Jean-Michel Basquiat.
• Le site du musée Andy Warhol de Pittsburg

Textes de référence Qu'est-ce qui distingue le Pop Art de la Culture populaire ?
Le développement du Pop Art anglais », Lawrence Alloway, 1966 (in Lucy R. Lippard, Le Pop Art, Paris 1996, Thames & Hudson pour la traduction française, p. 27)

Le Pop Art » a été associé à la « communication de masse » tant sur le ton de la plaisanterie que dans les discussions sérieuses : les emprunts du Pop Art aux mass media ont servi de prétexte à une identification complète entre la source d’inspiration et son adaptation. Et par voie de conséquence, on en est arrivé à identifier les artistes Pop à leurs sources. Une telle conception est doublement fausse : dans le Pop Art, l’image existe dans un contexte complètement nouveau, et c’est là une différence fondamentale ; de plus, les mass media sont plus complexes et moins inertes que ce point de vue ne le laisserait supposer. La célébrité rapide de certains artistes a été comparée, non sans malveillance, à la gloire tapageuse de certaines vedettes éphémères. Vers la fin des années 1940 et au début des années 1950, l’art abstrait américain a établi, à l’égard de l’art et de ses spectateurs, un nouveau système de références ; au cours de la décennie suivante, cette fonction normative revint au Pop Art. Alors qu’on se posait jusque-là des questions dont l’importance était couramment admise (À quel moment peut-on considérer qu’un tableau est terminé ? Quel est le minimum acceptable pour décréter qu’un tableau en est un ?), le Pop Art a donné lieu à d’autres questions : jusqu’à quel point une œuvre d’art peut-elle se rapprocher de sa source sans perdre son identité ? ou combien de significations simultanées une œuvre d’art peut-elle revêtir ? »
Warhol (extraits de Andy Warhol. Rétrospective, Centre Georges Pompidou, 1990, pp. 457-467)
Si vous voulez tout savoir sur Andy Warhol, vous n’avez qu’à regarder la surface de mes peintures, de mes films, de moi. Me voilà. Il n’y a rien dessous. »
Si je peins de cette façon, c’est parce que je veux être une machine, et je pense que tout ce que je fais comme une machine correspond à ce que je veux faire. »
On a souvent cité cette phrase de moi : "j’aime les choses barbantes". Eh bien je l’ai dit et c’est ce que je pense. Mais cela ne veut pas dire que ces choses-là ne me barbent pas. Bien sûr, ce que je trouve barbant ne doit pas le paraître à d’autres, car je n’ai jamais pu regarder jusqu’au bout les émissions d’aventure à la télé, parce que ce sont à peu près les mêmes intrigues, les mêmes plans et les mêmes montagnes encore et encore. Apparemment, la plupart des gens adorent regarder à peu près la même chose du moment que les détails changent. Moi, c’est tout le contraire. Si je dois regarder la même chose que la veille au soir, je ne veux pas que ce soit à près la même, je veux que ce soit exactement la même. Parce que plus on regarde exactement la même chose, plus elle perd son sens, et plus on se sent bien, avec la tête vide. »
Ce qui est formidable dans ce pays, c’est que l’Amérique a inauguré une tradition où les plus riches consommateurs achètent en fait la même chose que les plus pauvres. On peut regarder la télé et voir Coca-Cola, et on sait que le président boit du Coca, que Liz Taylor boit du Coca et, imaginez un peu, soi-même on peut boire du Coca. Un Coca est toujours un Coca, et même avec beaucoup d’argent, on n’aura pas un meilleur Coca que celui que boit le clodo du coin. Tous les Coca sont pareils et tous les Coca sont bons. Liz Taylor le sait, le président le sait, le clodo le sait, et vous le savez. »
Une fois qu’on est pop, on ne peut plus voir les signaux de la même façon. Et une fois qu’on a commencé à penser pop, on ne peut plus voir l’Amérique de la même façon. À partir du moment où on met une étiquette, on franchit le pas. Je veux dire, on ne peut plus revenir en arrière et voir la chose sans son étiquette. On voyait l’avenir et ça ne faisait aucun doute. On voyait des gens passer devant sans le savoir, parce qu’ils pensaient encore comme autrefois, avec des références au passé. Mais il suffisait de savoir qu’on était dans l’avenir, et c’est comme ça qu’on s’y retrouvait. Il n’y avait plus de mystère, mais les surprises ne faisaient que commencer. »
Les artistes pop faisaient des images que tous les passants de Broadway pouvaient reconnaître en un quart de seconde : des bandes dessinées, des tables de pique-nique, des pantalons, des personnes célèbres, des rideaux de douche, des réfrigérateurs, des bouteilles de Coca… Toutes ces choses modernes formidables, que les expressionnistes abstraits s’efforçaient de ne surtout pas remarquer. »
Je ne crois pas que ce soit bientôt la fin du Pop Art. Les gens s’y intéressent et l’achètent encore, mais je ne saurais pas vous dire ce que c’est que le Pop Art, c’est trop compliqué. Ça consiste à prendre ce qui est dehors et à le mettre dedans, ou à prendre le dedans et à le mettre dehors, à introduire les objets ordinaires chez les gens. Le Pop Art est pour tout le monde. Je ne crois pas que l’art devrait être réservé à quelques privilégiés, je crois qu’il doit s’adresser à la masse des Américains, et d’ailleurs ils sont généralement ouverts à l’art. Je pense que le Pop Art est une forme d’art aussi légitime que les autres, l’impressionnisme, etc. Ce n’est pas de la frime. Je ne suis pas le grand prêtre du Pop Art, je suis simplement un de ceux qui travaillent là-dedans. Je ne m’inquiète ni de ce qu’on écrit sur moi ni de ce que les gens peuvent penser de moi en le lisant. »
Je n’ai jamais compris pourquoi, quand on meurt, on ne disparaît pas tout bonnement. Tout pourrait continuer comme avant, à la seule différence qu’on ne serait plus là. J’ai toujours pensé que j’aimerais avoir une tombe sans rien dessus. Pas d’épitaphe, pas de nom. J’aimerais en fait qu’on lise dessus : "fiction". »

Chronologie
1956 Exposition This is tomorrow à la Whitechapel Gallery, Londres, organisée par le critique Lawrence Alloway, inventeur du terme « Pop Art ». Les œuvres exposées intégraient des éléments de la culture populaire : images de Marilyn Monroe, publicité pour le film Planète interdite…
1957 Leo Castelli, qui sera l’un des grands promoteurs du Pop Art, ouvre sa galerie à New York.
1958 Premières expositions personnelles de Jasper Johns et de Robert Rauschenberg à la Galerie Leo Castelli à New York.
1960 Andy Warhol exécute ses premières peintures à partir de bandes dessinées : Dick Tracy, Superman, Popeye…
1961 Première exposition personnelle de Rauschenberg à Paris, galerie Daniel Cordier.
Oldenburg ouvre le Store, un atelier-magasin où il expose des objets en plâtre peints, et organise des happenings. Ce lieu deviendra l’année suivante le Ray Gun Theater.
1962 Roy Lichtenstein expose ses premières œuvres composées à partir de vignettes de BD, à la galerie Leo Castelli.
Marilyn Monroe meurt en août, son image est diffusée dans tous les journaux et magazines. Andy Warhol commence son travail de portrait multiple à partir de son effigie.
En octobre, la galerie Sidney Janis de New York organise l’exposition The New Realists. Les artistes européens nouveaux réalistes y sont présentés comme les précurseurs imparfaits d’une démarche artistique qui ne s’épanouit pleinement qu’avec les artistes du Pop Art.
Ileana Sonnabend (première femme de Leo Castelli) ouvre une galerie à Paris qui va introduire les artistes américains en Europe : elle expose Johns en 1962, Rauschenberg en 1963, Warhol en 1964.
1963 En novembre, Warhol transforme un loft en studio qu’il appelle la Factory, lieu légendaire de la culture pop, dont les murs sont recouverts de papier aluminium ; c’est le lieu de rendez-vous de tous les participants à la vie underground new-yorkaise. Warhol y réalise ses premiers films, Eat et Kiss.
1964 Le grand prix du jury de la 34e Biennale de Venise est décerné à Rauschenberg, signe de la nouvelle prédominance de l’art américain sur l’art européen.
1965 Warhol rencontre le groupe du Velvet Underground qu’il produit, dont il réalise les pochettes de disques et organise les concerts.
1967 La galerie Sydney Janis de New York présente l'exposition Hommage to Marilyn Monroe, qui rassemble de nombreux artistes, américains et européens, de la tendance Pop.
1968 Warhol est grièvement blessé de plusieurs coups de revolver par Valérie Solanas, actrice féministe et fondatrice du SCUM (Society for Cutting Up Men), à la Factory.
1969 Une grande rétrospective consacre l'œuvre d'Oldenburg au Museum of Modern Art de New York.
1971 Warhol conçoit la pochette de Sticky Fingers pour les Rolling Stones, exemple de collaboration entre les différents domaines de la culture pop.
1974 Lawrence Alloway propose une vision globale du Pop Art à travers la rétrospective qu'il lui consacre au Whitney Museum of American Art de New York : le Pop Art est désormais identifié comme un moment achevé de l'histoire de l'art.
2001 Exposition Les années Pop : 1956-1968, Centre Pompidou, Paris.

Bibliographie sélective Essais sur le Pop Art- Lucy R. Lippard, Le Pop Art, Thames & Hudson, Paris 1996, pour la traduction française.- Marco Livingstone, Le Pop Art, Hazan, Paris, 1990 pour la traduction française.- Artstudio, Spécial Andy Warhol, Printemps 1988.- François Pluchart, Pop Art et Cie, 1960-1970, Editions Martin Malburet, Paris, 1971.
Catalogues d’exposition- Les années Pop : 1956-1968, Centre Georges Pompidou, Paris, 2001 - De Klein à Warhol. Face à face France/Etats-Unis, Musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice, novembre 1997-mars 1998 - Andy Warhol. Rétrospective, Centre Georges Pompidou, Paris, 1990 - Le Pop Art américain aujourd’hui, Galerie d’art contemporain des musées de Nice, 1979.
Textes d’Andy WarholMa philosophie de A à B, Flammarion, Paris, 1977 pour la traduction française.
À consulter sur internet- Les œuvres de ces artistes dans les collections du Mnam - George Segal, Movie House, 1966-1967

Monday, July 10, 2006

Reproduccion realizada por Javier Rain en 1989; Acrilico sobre Tela, 80 metro x 120 metro. inspirado en un Original de V. Vasarely, titulado Cheyt M
En el Arte se han dado numeras tendenciasy distintos nombre a grandes revoluciones en la pinturas, nos referimos a los movimientos pictóricos y a lo largos de los siglos se han desarrollado. De alguna forma mostrare los que a mi parecer me llamado la atención y marcado.

Face1/2 pintado por J.Rain ,en 1999 Oleo sobre Tela 60 x 120 Mts.

Introducción: Después de la II Guerra Mundial, se habla en términos generales, de Informalismo, haciendo referencia a lo artístico. El término "informal" lo acuñó el crítico Michel Tapié en 1951. De modo paralelo, también se habló del "arte otro". Las raíces profundas del "arte otro", deben buscarse en el Dadaísmo. El Informalismoes un movimiento que comprende obras de aspectos y contenidos muy diversos. El hecho de que una obra sea informal, no implica el abandono de la forma, sino que niega las formas tradicionalmente reconocidas como clásicas. La noción de forma ha adquirido nuevas y múltiples posibilidades. Ahora la obra de arte queda abierta y el espectador puede contribuir a la interpretación. La obra informal puede no significar nada, ni recordar, ni sugerir, con su simple existir es suficiente. El Informalismo surgió cuando la guerra no había terminado aún. Muchas veces se ha relacionado el arte informal con la filosofía existencialista e incluso con ideas relativas a la nada propuestas por Heidegger. Cada artista se encuadraría en una subtenencia personal de arte.

Saturday, July 08, 2006









En el Arte se han dado numeras tendencias y distintos nombre a grandes revoluciones en la pinturas, nos referimos a los movientos pictoricos y a lo largos de los siglos se han desarrollado. De alguna forma mostrare los que a mi parecer me llamado la atencion y marcado.



Introducción: Después de la II Guerra Mundial, se habla en términos generales, de Informalismo, haciendo referencia a lo artístico. El término "informal" lo acuñó el crítico Michel Tapié en 1951. De modo paralelo, también se habló del "arte otro". Las raíces profundas del "arte otro", deben buscarse en el Dadaismo. El Informalismo es un movimiento que comprende obras de aspectos y contenidos muy diversos. El hecho de que una obra sea informal, no implica el abandono de la forma, sino que niega las formas tradicionalmente reconocidas como clásicas. La noción de forma ha adquirido nuevas y múltiples posibilidades. Ahora la obra de arte queda abierta y el espectador puede contribuir a la interpretación. La obra informal puede no significar nada, ni recordar, ni sugerir, con su simple existir es suficiente. El Informalismo surgió cuando la guerra no había terminado aún. Muchas veces se ha relacionado el arte informal con la filosofía existencialista e incluso con ideas relativas a la nada propuestas por Heidegger. Cada artista se encuadraría en una subtendencia personal de arte.








A. Tàpies, Original Composició d´acrilic,in 1980,reproduce pour Javier Rain con acrílico en papel, 63 x 90 cm.

Nuevaa Introducciones a Tendencias deArte :
OP ART
POP ART

MURAL EN PUERTO NATALES con diferentes tecnicas, fusion a contra fusion , naturaleza con opt-art. pintado por Javier Rain 1997, la foto es un segmento, del muro de 50 metros de largo
Ilusión óptica, Geometría, Rigor y Movimiento:
Otro fantastico movimiento es el de Arte Optico, y la mezcla con perpectivas que por la realicion de contraste de colores, engañan o confunden a los sentidos de la vision.
Original de V. Vasarely, titulado Cheyt M Reproducida por Javier Rain 60 x 70 Acrilico sobre Tela realizada en 1989




Op-art es la abreviatura de "Optical-Art", se empleó por primera vez en 1964 en la revista Times. Se ha cuestionado si el arte óptico debe considerarse incluido en el ámbito del arte cinético.
Características generales:
Es una evolución matemática del ARTE ABSTRACTO .
Se usa la repetición de las formas simples.
Los colores crean efectos vibrantes.
Gran efecto de profundidad.
Confusión entre fondo y primer plano.
Hábil uso de las luces y las sombras.
El resultado es el de un espacio tridimensional que se mueve.
Aunque el movimiento no sea real, el efecto es de total dinamismo.
En la retina se sienten vibraciones, altibajos, formas que emergen y se retrotaen.
Representantes del Op-Art:
Víctor Vasarely
Jesús Rafael Soto
Bridget Riley
Kenneth Noland
Lawrence Poons
Obras representativas del Op-Art:
Obra original por V. Vasarely (1908-1997), K- Tridem. Reproducida por Javier Rain 1990 60x70 Acrilico sobre tela.



V. Vasarely (1908-1997), Vonal Ksz.


V. Vasarely (1908-1997), Zebegen.


pop Art
Dossiers pédagogiques - Collections Un mouvement, une période
pour Javier Rain
Qu´est-ce que le Pop Art ? Les artistes et leurs ceuvres
* Jasper John, figure 5, 1960
* Roy Lichtenstein, Modular Painting with four panels, 1969
* Claes Oldenburg, "Ghost" Drum set, 1972
* Robert Rauschenberg, Oracle, 1962 - 1965
* James Rosenquist, President E., 1960- 1961
* Andy Warhol, Ten Lizea, 1963
Textes de référence

Lawrence Alloway, Le développement du Pop Art anglais, 1966Propos d'Andy Warhol
CHRONOLOGIE
Bibliographie sélective



Ce dossier s’inscrit dans une série : Un mouvement, une période, qui sera régulièrement augmentée dans cette partie du site.•
Ces dossiers sont réalisés autour d’une sélection d’œuvres des principaux mouvements ou tendances représentés dans les collections du Musée national d’art moderne.•
S’adressant en particulier aux enseignants ou aux responsables de groupe, ils ont pour objectif de proposer des points de repères et une base de travail pour faciliter l’approche et la compréhension de la création au 20e siècle, ou pour préparer une visite au Musée
* Ce dossiers comporte :- une présentation générale permettant de définir et de situer le mouvement dans un contexte historique, géographique et esthétique,- une sélection des œuvres des collections du Musée les plus représentatives, traitées par fiches comportant une notice d’œuvre, une reproduction et une biographie de l’artiste,- un ou plusieurs textes de référence apportant en complément une approche théorique,- une chronologie,- une bibliographie sélective.
*À NOTERLes collections du Musée comportent plus de 50 000 œuvres. Régulièrement, le Musée renouvelle les œuvres présentées dans ses espaces situés aux 4e et 5e niveaux du Centre Pompidou. Les dossiers pédagogiques sont réalisés en lien avec ces accrochages.Pour savoir si les œuvres présentées dans ce dossier sont actuellement exposées, consultez la liste suivante


Qu’est-ce que le Pop Art ?
Si le terme Pop Art est aujourd'hui largement diffusé, en revanche le champ artistique qu'il désigne ainsi que la problématique qu'il soulève restent souvent méconnus.Le Pop Art anglais désigne un groupe d’artistes qui se manifeste à partir de la moitié des années 50. Son identité se construit autour du cercle intellectuel l’Independent Group. Constitué des peintres Eduardo Paolozzi et Richard Hamilton, du couple d’architectes Alison et Peter Smithson, du critique d’art Lawrence Alloway, l’IG a essentiellement centré sa recherche théorique sur la technologie, d’où la référence récurrente du Pop Art anglais à la science-fiction.Sans communication explicite avec le Pop Art anglais, le Pop Art américain désigne une tendance née d’initiatives individuelles. S’il n’est pas un mouvement structuré au sens d’un groupe qui organise des manifestations collectives, il a néanmoins une cohérence. Globalement issu du travail de Robert Rauschenberg et surtout de Jasper Johns, il se caractérise par un intérêt pour les objets ordinaires, l'ironie, ainsi que par la confiance en la puissance des images. Le foyer du Pop Art américain est localisé à New York, où exposent tout d’abord des artistes comme Claes Oldenburg et Jim Dine, Roy Lichtenstein, Andy Warhol, puis James Rosenquist, George Segal, et Tom Wesselman.
Au-delà de leur divergence généalogique, Pop Art anglais et Pop Art américain se retrouvent sur le terrain d’un postulat commun exprimé par le terme même de Pop Art. Inventé par Lawrence Alloway à la fin des années cinquante, ce terme indique que l’art prend appui sur la culture populaire de son temps, lui empruntant sa foi dans le pouvoir des images. Mais, si le Pop Art cite une culture propre à la société de consommation, c’est sur le mode de l’ironie, comme le donne à entendre la définition du peintre anglais Hamilton de sa production artistique : « Populaire, éphémère, jetable, bon marché, produit en masse, spirituel, sexy, plein d’astuces, fascinant et qui rapporte gros. »
Cependant, cette référence à la culture populaire n'est pas sans faire question. Jusqu’à quel point le Pop Art peut-il la citer sans se confondre avec elle ? Si chaque artiste apporte singulièrement sa réponse, il apparaît que Pop Art et « Culture Pop » ne se confondent pas, qu’ils entretiennent un rapport dialectique. Car si le Pop Art emprunte ses matériaux à la culture de masse, celle-ci en retour profite de ses innovations stylistiques.
La tendance Pop prend dès le début des années 60 jusqu’en 1970 une dimension pluridisciplinaire et internationale qui se manifeste principalement à travers le design italien (par exemple le célèbre fauteuil Sacco, 1968, de Piero Gatti qui rappelle les objets mous de Claes Oldenburg) et les architectures utopiques du groupe Archigram (comme Walking City, 1964, imaginée par Ron Herron) issues de l’univers futuriste de la bande dessinée.
À partir des années 70, les artistes se tourneront vers des préoccupations beaucoup plus contestataires.


Les artistes et leurs Œuvres
La plupart de ces textes sont extraits ou rédigés à partir des ouvrages La Collection, Musée national d’art moderne, Ed. du Centre Pompidou, Paris, 1987, et La Collection, Acquisitions, 1986-1996, Ed. du Centre Pompidou, Paris, 1996.

Jasper Johns Augusta,
Géorgie 1930 Jasper Johns, Figure 5, 1960Peinture à l'encaustique sur toile et papier journal collé183 x 137,5 cm
Seule peinture de Jasper Johns figurant dans les collections publiques françaises, ce grand numéro 5, enfoui dans la peinture, apparaît comme une figure emblématique de l'art de l'époque. Il représente, presque synthétiquement, le passage d'un art expressionniste abstrait, tel qu'il s'est développé aux Etats-Unis après la guerre, à un recours à la figure qui va dominer, en revanche, la décennie suivante.
Mais ici, comme c'est souvent le cas chez Johns, le motif est ambigu, car il n'est au départ qu'une représentation abstraite et, s'il apparaît comme universellement lisible, il ne renvoie pour autant à aucune symbolique. On songe, bien sûr, à l'emploi du même numéro 5 par Charles Demuth dans une peinture célèbre aux Etats-Unis : I saw the figure 5 in gold, 1928 (New York, The Metropolitan Museum). Cependant, chez Johns, l'usage des nombres, repris périodiquement à partir de 1955, n'est pas idéalisé comme il l'est chez Demuth. Le chiffre 5 est ici objet de peinture, brossé de blanc et de noir, traité en larges touches laissant par endroit apparaître le papier journal collé sur la toile.
Figure 5 provient de la Collection Scull, particulièrement riche en œuvres d'art américain d'après-guerre. Le Musée conserve également une série de dix collages originaux sur lithographies reprenant le thème des chiffres : Figure 0 à 9, 1960-1971.
Pour voir cette série de collages
Biographie
Jasper Johns étudie à l’Université de Caroline du Sud jusqu’en 1948. Puis, il s’installe à New York où il apprend le dessin publicitaire, avant d’être enrôlé dans l’armée américaine. De retour en 1952, il réalise des vitrines et travaille dans une librairie. Il se lie d’amitié avec Robert Rauschenberg à partir de 1954. Ses premières peintures exécutées à la cire, matière épaisse et translucide, présentant des drapeaux, des cibles et des nombres, sont dévoilées au public à l’occasion de sa première exposition personnelle à la Galerie Leo Castelli de New York en 1958. Le choix des objets, bidimensionnels et familiers, ainsi que la dissociation opérée entre peinture et expression personnelle annoncent l’avènement du Pop Art en même temps que l’éclipse progressive de l’Expressionnisme abstrait. Cependant, Johns s’efforce de se tenir à distance du mouvement, afin de préserver la singularité de son œuvre. En utilisant une imagerie issue de lieux communs, « des choses que l’esprit connaît déjà », il s’interroge sur la fonction propre de la peinture. La représentation d’un même motif lui permet de pratiquer différentes techniques de mise en relief de l’objet.
Après sa rencontre avec Marcel Duchamp, par le biais du compositeur John Cage et du chorégraphe Merce Cunningham avec lesquels il collabore, il commence, vers 1960, une série de sculptures représentant des objets ordinaires, comme des ampoules électriques ou des boîtes de bière, en bronze peint, afin de mettre en relief leur toute nouvelle banalité dans le monde humain.Simultanément, il réalise des dessins et des lithographies qui font de lui un des maîtres contemporains dans le domaine des arts graphiques.

Roy Lichtenstein New York, 1923-1997 Reproduire pour Javier Rain , Modular Painting with four panels, 1990(Peinture modulaire en quatre panneaux)Huile et magna sur toile4 panneaux de 80 x 80 cm Original d´Roy Lichtenstein in 1969.
Modular Painting, 1969, est composée de quatre panneaux identiques tant dans leurs dimensions que dans les motifs que l’on peut y lire. Cependant leur assemblage est à l’origine de la forme géométrique centrale d’où naît l’impression que ces panneaux ont des formes hétérogènes.
Lichtenstein est un illusionniste. Modular Painting, à l’exécution impersonnelle et mécanique, tient le regard à distance pour mieux le leurrer. Ce tableau, d’une simplicité apparente et austère, peut être interprété comme une référence ironique à la peinture abstraite. Toutefois, il ne s’agit pas exactement d’un tableau abstrait. L’art abstrait renvoie à lui-même et n’est jamais l’image de quelque chose. Or, le tableau de Lichtenstein est une reproduction, comme l’indique la trame des points, trame que l’on trouve également dans les photographies imprimées et dans certaines bandes dessinées. Modular Painting, reproduction peinte de formes modulaires imprimées dans un journal, est la copie d’une copie. Elle est un agrandissement de ce qu’elle reproduit puisque la trame est très visible. Mais rien n’autorise à penser que les formes modulaires reproduites par Lichtenstein soient de vraies copies d’un original. L’original peut ne pas avoir existé, ni par conséquent sa reproduction. Ce tableau, d’abord pris pour une peinture géométrique abstraite, qui par définition ne reproduit rien, ne fait peut-être que simuler sa fonction représentative.
Biographie
Roy Lichtenstein est une des figures majeures du Pop Art américain. En 1961, au moment de l'éclosion du mouvement, il a l'idée de peindre l’agrandissement d’une image de bande dessinée choisie dans un magazine. C’est le point de départ de toute une série réalisée à partir de bandes dessinées et d'images publicitaires qu’il poursuit jusqu'en 1964. Lichtenstein est fasciné par l'efficacité de ces représentations populaires où les objets et les passions sont réduits à un essentiel accessible et anonyme qui lui paraît d'une vitalité bien supérieure à l'Expressionnisme abstrait, lequel sombrait alors dans l'académisme.
À la recherche de la plus grande neutralité, il en vient à peindre les effets produits par les techniques de l'imprimerie et les contraintes publicitaires : ses hachures, les aplats de quelques couleurs standard et la trame de points pour l'ombre et le relief. Il conserve ce vocabulaire technique lorsqu'il commence en 1964 une autre série de motifs : des paysages touristiques, des tableaux issus des icônes de l'histoire de l'art moderne, des miroirs hyperréalistes et des toiles qui sont autant de citations de ses œuvres anciennes.
Le style qui homogénéise spectaculairement son œuvre depuis le premier Look Mickey de 1961 met une distance sensible entre le modèle et son spectateur. Cette manière de traiter les images peut en constituer la critique ironique, acerbe, ou spéculative, comme dans les Modular Paintings de 1969-1970 dont fait partie la version du Musée.
Le site de la fondation Lichtenstein

Claes Oldenburg Stockholm, 1929
Claes Oldenburg, « Ghost » Drum Set, 197210 éléments en toile, cousus et peints (peinture vinylique), contenant des billes de polystyrène80 x 183 x 183 cm

Robert Rauschenberg Port Arthur, Texas, 1925 Robert Rauschenberg, Oracle, 1962-1965Environnement sonore 236 x 450 x 400 cm
Réalisée en collaboration avec les ingénieurs Billy Klüver et Harold Hodges, Oracle est une sculpture interactive composée de cinq éléments qui sont autant d'objets de récupération (baignoire avec douche, escalier, montant de fenêtre, portière de voiture, conduits de ventilation), appartenant au monde de la « technologie quotidienne », et auxquels est intégré un système sophistiqué de radio captant les diverses émissions du lieu où est présentée la pièce. Les postes de radio étaient à l’origine reliés à une console manipulable par les visiteurs. Les cinq éléments, dont l'emplacement peut varier en fonction de l'espace d'accueil, ont chacun une structure et un fonctionnement particuliers.
Proche de certaines machines de Tinguely, cet environnement de machines vivant de leur vie propre, interrogeant les relations de la Junk Culture et de la technologie, est cependant chez Rauschenberg plus tragique que ludique. Présentée en 1965 à la galerie Leo Castelli de New York, cette œuvre a aussi figuré dans l'exposition The Machine as seen at the end of the Machine Age, organisée au Museum of Modern Art de New York en 1968.
Biographie
Après des études de pharmacie et un engagement dans la marine américaine pendant la Deuxième Guerre mondiale, Robert Rauschenberg commence ses études artistiques au Kansas City Art Institute. En 1948, il séjourne à Paris où il s’inscrit à l’Académie Jullian. De retour aux Etats-Unis l’année suivante, il entre au Black Mountain College où il rencontre notamment le compositeur John Cage, avec qui il collabore régulièrement à partir de 1951, et le chorégraphe Merce Cunningham.
Au milieu des années 50, après un grand voyage en Europe, il réalise ses premières peintures intégrant des objets trouvés, les Combines paintings. Héritant de Schwitters, des collages cubistes et des associations surréalistes, ces œuvres confrontent des parties peintes dans le style subjectif des expressionnistes abstraits avec des éléments neutres importés des medias.Grâce à ce type de travail, il triomphe, et avec lui l’art américain, en obtenant le premier prix de la Biennale de Venise en 1964.
En 1966, il crée, avec l’ingénieur électronicien Billy Klüver, l'organisme « Experiments in Art and Technology », destiné à orienter les recherches des artistes dans les nouvelles technologies.Parallèlement, il collabore aux créations de ses amis John Cage et Merce Cunnigham en réalisant régulièrement les décors et costumes de leurs performances.

James Rosenquist Grand Forks, North Dakota, 1933

Robert James Rosenquist, President Elect, 1960-1961Triptyque, huile sur isorel 228 x 366 cm
Rosenquist a très vite trouvé son identité d'artiste : des formats immenses, une manière de peindre à larges et souples coups de brosse, des couleurs vives mais presque toujours éclaircies de blanc qui donnent un effet de profondeur et d'ambiguïté, effet qu'il recherche aussi dans ses brusques ruptures d'échelle apprises de son métier passé de peintre industriel.
President Elect est l'une de ses rares œuvres directement inspirées des affiches publicitaires. Kennedy était alors une image d'optimisme pour les Etats-Unis, le gâteau et la voiture, les signes tangibles de cette nouvelle ère de prospérité. Cependant, l'originalité de Rosenquist s'y décèle déjà : division tripartite de la surface, qui rompt la monotonie de l'image et permet de multiplier les points de vue et les significations, ondoiement de la lumière sur le visage du Président, travail en grisaille pour les mains qui se greffent comme des apparitions, où certains ont pu voir une influence du Surréalisme, niée par l'artiste lui-même.
Biographie
Tout en gagnant sa vie comme peintre industriel, Rosenquist suit à partir de 1953 des cours de peinture traditionnelle à l'Université du Minnesota. Puis il passe l'année 1955 à l'Art Students League de New York dont l'enseignement le déçoit. Pendant ce temps, pour subsister, il s'emploie à peindre de gigantesques panneaux-réclames sur Times Square, apprentissage qui lui sera plus utile que toute autre formation académique.
Devenu l'ami de Rauschenberg et de Johns, mais aussi d'Ellsworth Kelly, il prend définitivement conscience de sa vocation de peintre. Il commence par réaliser des toiles abstraites, mais ne se satisfait pas des tendances contemporaines expressionnistes ou minimales. Il en conserve quelques caractéristiques stylistiques, comme le grand format, les couleurs rompues de blanc, mais s'oriente vers des motifs figuratifs typiques de la société américaine.
En 1962, lors de sa première exposition personnelle à la Green Gallery de New York, ses sujets comme sa technique provoquent de violentes controverses, mais toutes ses toiles sont vendues. Désormais, bien qu'il se soit toujours défendu de toute interprétation de son œuvre trop unilatéralement Pop, il participe à toutes les manifestations de cette tendance artistique.
• Le site de James Rosenquist

Andy Warhol Reproduice pour Javier Rain, matris stencil, fixeder incolor 60X100 papier
Pittsburg, Pensylvannie, 1928 - New York, 1987
Andy Warhol, Ten Lizes, 1963 Huile et laque appliquées en sérigraphie sur toile201 x 564,5 cm
En 1963, lorsque Warhol réalise cette toile, Elizabeth Taylor est au centre de l'actualité médiatique : sa prestation dans le Cléopâtre de Joseph Mankiewicz est vivement contestée, elle est « trop grasse » et « trop bien payée », dit un critique à la sortie du film le plus cher de l'histoire du cinéma.Toutefois, Warhol n'utilise pas dans cette œuvre une photographie contemporaine, mais un cliché probablement commandé par les studios de la Columbia Pictures, pour la promotion d'un autre film, Soudain, l'été dernier, tourné par le même Joseph Mankiewicz en 1959.
Cette photographie appartenait à Warhol, parmi une cinquantaine d'autres portraits de Liz Taylor. L'artiste, en donnant à voir cette image, invite à comparer les traits de l'actrice, avant et après la pneumonie virale qui avait menacé de l'emporter en 1961. Le portrait glamour de 1959 prouve que l'enregistrement photographique a d'ores et déjà immortalisé celle-ci au moment de l'apogée de sa beauté, ce que Warhol, avec cette toile, rappelle à la mémoire du public.
Il utilise ici le procédé sérigraphique qui consiste à reporter mécaniquement une image sur une toile en la réduisant à ses traits essentiels. Dépouillée de ses détails, la forme acquiert une plus grande efficacité visuelle. Outre ce pouvoir, cette technique, issue de l'industrie publicitaire pour laquelle Warhol a travaillé, lui permet d'approcher son idéal d'objectivité, selon lequel la perfection serait la reproduction à l'identique. Cette opération aurait pour effet de séparer l'image des significations qu'on lui attribue pour n'en conserver que l'apparence, l'image pure.Pourtant, la multiplication des portraits de « Liz » ne satisfait pas à l'exactitude de la reproduction : aucune image n'est identique à l'autre.
Avec cette œuvre, Warhol s'achemine vers le cinéma qu'il pratique dès la fin de l'année 1963 : d'une peinture composée sur le modèle d'un photogramme et représentant l'actrice la plus emblématique d'Hollywood, il passe à la réalisation de films expérimentaux qui sont comme la dilatation dans le temps d'un arrêt sur image.
Biographie
Issu d'une modeste famille d'origine slovaque, Andrew Warhola entreprend à partir de 1945 des études de graphisme à Pittsburgh, puis, après l’obtention de son diplôme en 1949, s'installe à New York comme illustrateur pour des revues telles que Vogue ou The New Yorker. Il réalise aussi des décors pour les vitrines de grands magasins. À cette occasion, il peint en 1960 ses premières toiles représentant Popeye ou Dick Tracy. Mais il constate l’année suivante qu’un peintre exposé à la célèbre galerie Leo Castelli, Roy Lichtenstein, s’est déjà approprié ces personnages pour les introduire dans l’art. Il leur préfère alors, à partir de 1962, d’autres poncifs de la société de consommation, tels que les boîtes de soupe Campbell ou les bouteilles de Coca-Cola, qu’il met en image grâce au procédé sérigraphique.
À la mort énigmatique de Marilyn Monroe en août 1962, il travaille à partir de clichés, largement diffusés par la presse mondiale, du visage désormais mythique de la star. C’est à ce moment qu’il devient l'un des artistes majeurs du Pop Art. Cette fascination pour l’image de la mort, qu'il exprime de nouveau dans les séries des accidents ou des chaises électriques, n'est pas sans lien avec son intérêt pour la reproduction mécanique où, finalement, il est toujours question de réduire l'être à sa simple enveloppe.
À partir de 1963, Warhol s’entoure d’assistants dans son atelier, la Factory, poussant ainsi à son paroxysme le caractère industriel de son travail. Il se consacre alors au cinéma ainsi qu’à l’organisation, vers la fin des années 60, de performances multimédias avec le groupe de rock le Velvet Underground.En 1968, après avoir été grièvement blessé par balle dans son atelier, il met fin à l'aventure collective et commence la série des portraits de célébrités, comme Mick Jagger, Calvin Klein, Mao…Au début des années 80, il encourage la jeune génération d’artistes new-yorkais, en collaborant par exemple avec Jean-Michel Basquiat.
• Le site du musée Andy Warhol de Pittsburg

Textes de référence
Qu'est-ce qui distingue le Pop Art de la Culture populaire ?« Le développement du Pop Art anglais », Lawrence Alloway, 1966 (in Lucy R. Lippard, Le Pop Art, Paris 1996, Thames & Hudson pour la traduction française, p. 27)« Le Pop Art » a été associé à la « communication de masse » tant sur le ton de la plaisanterie que dans les discussions sérieuses : les emprunts du Pop Art aux mass media ont servi de prétexte à une identification complète entre la source d’inspiration et son adaptation. Et par voie de conséquence, on en est arrivé à identifier les artistes Pop à leurs sources. Une telle conception est doublement fausse : dans le Pop Art, l’image existe dans un contexte complètement nouveau, et c’est là une différence fondamentale ; de plus, les mass media sont plus complexes et moins inertes que ce point de vue ne le laisserait supposer. La célébrité rapide de certains artistes a été comparée, non sans malveillance, à la gloire tapageuse de certaines vedettes éphémères. Vers la fin des années 1940 et au début des années 1950, l’art abstrait américain a établi, à l’égard de l’art et de ses spectateurs, un nouveau système de références ; au cours de la décennie suivante, cette fonction normative revint au Pop Art. Alors qu’on se posait jusque-là des questions dont l’importance était couramment admise (À quel moment peut-on considérer qu’un tableau est terminé ? Quel est le minimum acceptable pour décréter qu’un tableau en est un ?), le Pop Art a donné lieu à d’autres questions : jusqu’à quel point une œuvre d’art peut-elle se rapprocher de sa source sans perdre son identité ? ou combien de significations simultanées une œuvre d’art peut-elle revêtir ? »Warhol (extraits de Andy Warhol. Rétrospective, Centre Georges Pompidou, 1990, pp. 457-467)« Si vous voulez tout savoir sur Andy Warhol, vous n’avez qu’à regarder la surface de mes peintures, de mes films, de moi. Me voilà. Il n’y a rien dessous. »« Si je peins de cette façon, c’est parce que je veux être une machine, et je pense que tout ce que je fais comme une machine correspond à ce que je veux faire. »« On a souvent cité cette phrase de moi : "j’aime les choses barbantes". Eh bien je l’ai dit et c’est ce que je pense. Mais cela ne veut pas dire que ces choses-là ne me barbent pas. Bien sûr, ce que je trouve barbant ne doit pas le paraître à d’autres, car je n’ai jamais pu regarder jusqu’au bout les émissions d’aventure à la télé, parce que ce sont à peu près les mêmes intrigues, les mêmes plans et les mêmes montagnes encore et encore. Apparemment, la plupart des gens adorent regarder à peu près la même chose du moment que les détails changent. Moi, c’est tout le contraire. Si je dois regarder la même chose que la veille au soir, je ne veux pas que ce soit à près la même, je veux que ce soit exactement la même. Parce que plus on regarde exactement la même chose, plus elle perd son sens, et plus on se sent bien, avec la tête vide. »« Ce qui est formidable dans ce pays, c’est que l’Amérique a inauguré une tradition où les plus riches consommateurs achètent en fait la même chose que les plus pauvres. On peut regarder la télé et voir Coca-Cola, et on sait que le président boit du Coca, que Liz Taylor boit du Coca et, imaginez un peu, soi-même on peut boire du Coca. Un Coca est toujours un Coca, et même avec beaucoup d’argent, on n’aura pas un meilleur Coca que celui que boit le clodo du coin. Tous les Coca sont pareils et tous les Coca sont bons. Liz Taylor le sait, le président le sait, le clodo le sait, et vous le savez. »« Une fois qu’on est pop, on ne peut plus voir les signaux de la même façon. Et une fois qu’on a commencé à penser pop, on ne peut plus voir l’Amérique de la même façon. À partir du moment où on met une étiquette, on franchit le pas. Je veux dire, on ne peut plus revenir en arrière et voir la chose sans son étiquette. On voyait l’avenir et ça ne faisait aucun doute. On voyait des gens passer devant sans le savoir, parce qu’ils pensaient encore comme autrefois, avec des références au passé. Mais il suffisait de savoir qu’on était dans l’avenir, et c’est comme ça qu’on s’y retrouvait. Il n’y avait plus de mystère, mais les surprises ne faisaient que commencer. »« Les artistes pop faisaient des images que tous les passants de Broadway pouvaient reconnaître en un quart de seconde : des bandes dessinées, des tables de pique-nique, des pantalons, des personnes célèbres, des rideaux de douche, des réfrigérateurs, des bouteilles de Coca… Toutes ces choses modernes formidables, que les expressionnistes abstraits s’efforçaient de ne surtout pas remarquer. »« Je ne crois pas que ce soit bientôt la fin du Pop Art. Les gens s’y intéressent et l’achètent encore, mais je ne saurais pas vous dire ce que c’est que le Pop Art, c’est trop compliqué. Ça consiste à prendre ce qui est dehors et à le mettre dedans, ou à prendre le dedans et à le mettre dehors, à introduire les objets ordinaires chez les gens. Le Pop Art est pour tout le monde. Je ne crois pas que l’art devrait être réservé à quelques privilégiés, je crois qu’il doit s’adresser à la masse des Américains, et d’ailleurs ils sont généralement ouverts à l’art. Je pense que le Pop Art est une forme d’art aussi légitime que les autres, l’impressionnisme, etc. Ce n’est pas de la frime. Je ne suis pas le grand prêtre du Pop Art, je suis simplement un de ceux qui travaillent là-dedans. Je ne m’inquiète ni de ce qu’on écrit sur moi ni de ce que les gens peuvent penser de moi en le lisant. »« Je n’ai jamais compris pourquoi, quand on meurt, on ne disparaît pas tout bonnement. Tout pourrait continuer comme avant, à la seule différence qu’on ne serait plus là. J’ai toujours pensé que j’aimerais avoir une tombe sans rien dessus. Pas d’épitaphe, pas de nom. J’aimerais en fait qu’on lise dessus : "fiction". Chronologie style="color:#33ff33;">1956
Exposition This is tomorrow à la Whitechapel Gallery, Londres, organisée par le critique Lawrence Alloway, inventeur du terme « Pop Art ». Les œuvres exposées intégraient des éléments de la culture populaire : images de Marilyn Monroe, publicité pour le film Planète interdite…
1957 Leo Castelli, qui sera l’un des grands promoteurs du Pop Art, ouvre sa galerie à New York.
1958 Premières expositions personnelles de Jasper Johns et de Robert Rauschenberg à la Galerie Leo Castelli à New York.
1960 Andy Warhol exécute ses premières peintures à partir de bandes dessinées : Dick Tracy, Superman, Popeye…
1961 Première exposition personnelle de Rauschenberg à Paris, galerie Daniel Cordier.Oldenburg ouvre le Store, un atelier-magasin où il expose des objets en plâtre peints, et organise des happenings. Ce lieu deviendra l’année suivante le Ray Gun Theater.
1962 Roy Lichtenstein expose ses premières œuvres composées à partir de vignettes de BD, à la galerie Leo Castelli.Marilyn Monroe meurt en août, son image est diffusée dans tous les journaux et magazines. Andy Warhol commence son travail de portrait multiple à partir de son effigie.En octobre, la galerie Sidney Janis de New York organise l’exposition The New Realists. Les artistes européens nouveaux réalistes y sont présentés comme les précurseurs imparfaits d’une démarche artistique qui ne s’épanouit pleinement qu’avec les artistes du Pop Art.Ileana Sonnabend (première femme de Leo Castelli) ouvre une galerie à Paris qui va introduire les artistes américains en Europe : elle expose Johns en 1962, Rauschenberg en 1963, Warhol en 1964.1963 En novembre, Warhol transforme un loft en studio qu’il appelle la Factory, lieu légendaire de la culture pop, dont les murs sont recouverts de papier aluminium ; c’est le lieu de rendez-vous de tous les participants à la vie underground new-yorkaise. Warhol y réalise ses premiers films, Eat et Kiss.
1964 Le grand prix du jury de la 34e Biennale de Venise est décerné à Rauschenberg, signe de la nouvelle prédominance de l’art américain sur l’art européen.
1965 Warhol rencontre le groupe du Velvet Underground qu’il produit, dont il réalise les pochettes de disques et organise les concerts.
1967 La galerie Sydney Janis de New York présente l'exposition Hommage to Marilyn Monroe, qui rassemble de nombreux artistes, américains et européens, de la tendance Pop.
1968 Warhol est grièvement blessé de plusieurs coups de revolver par Valérie Solanas, actrice féministe et fondatrice du SCUM (Society for Cutting Up Men), à la Factory.
1969 Une grande rétrospective consacre l'œuvre d'Oldenburg au Museum of Modern Art de New York.
1971 Warhol conçoit la pochette de Sticky Fingers pour les Rolling Stones, exemple de collaboration entre les différents domaines de la culture pop.
1974 Lawrence Alloway propose une vision globale du Pop Art à travers la rétrospective qu'il lui consacre au Whitney Museum of American Art de New York : le Pop Art est désormais identifié comme un moment achevé de l'histoire de l'art.
2001 Exposition Les années Pop : 1956-1968, Centre Pompidou, Paris.

Catalogues d’exposition
- Les années Pop : 1956-1968, Centre Georges Pompidou, Paris, 2001 http://www.centrepompidou.fr/Pompidou/Edition.
- De Klein à Warhol. Face à face France/Etats-Unis, Musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice, novembre 1997-mars 1998 http://www.centrepompidou.fr/Pompidou/Edition.nsf/Docs/
- Andy Warhol. Rétrospective, Centre Georges Pompidou, Paris, 1990
- Le Pop Art américain aujourd’hui, Galerie d’art contemporain des musées de Nice, 1979.
Textes d’Andy Warhol
Ma philosophie de A à B, Flammarion, Paris, 1977 pour la traduction française.
À consulter sur internet
- Les œuvres de ces artistes dans les collections du Mnam



Sunday, July 02, 2006


POP ART INDIETRO By Javier Rain

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Studi di artisti Javier Rain-in Puerto natales- Patagonia- Chile


L’informale ha sicuramente ben rappresentato un certo clima culturale esistenzialistico tipico degli anni Cinquanta. La sua carica pessimistica di fondo fu tuttavia compresa solo da una ristretta cultura d’élite. Ed ben presto ha mostrato la sua inattualità nei confronti di una società in rapida trasformazione, che si caratterizzava sempre più come società di massa dominata dai tratti positivi ed ottimistici del consumismo.

Ed è proprio dall’incontro tra arte e cultura dei mass-media che nacque la pop art. La sua nascita avviene negli Stati Uniti intorno alla metà degli anni ’50 con le prime ricerche di Robert Raushenberg e Jasper Johns. Ma la sua esplosione avviene soprattutto nel decennio degli anni ’60, conoscendo una prima diffusione e consacrazione con la Biennale di Venezia del 1964.

I maggiori rappresentanti di questa tendenza sono tutti artisti americani: Andy Warhol, Claes Oldenburg, Tom Wesselmann, James Rosenquist, Roy Lichtenstein ed altri. Ed in ciò si definisce anche una componente fondamentale di questo stile: essa appare decisamente il frutto della società e della cultura americana. Cultura largamente dominata dall’immagine, ma immagine che proveniva dal cinema, dalla televisione, dalla pubblicità, dai rotocalchi, dal paesaggio urbano largamente dominato dai grandi cartelloni pubblicitari.

La pop art ricicla tutto ciò in una pittura che rifà in maniera fredda ed impersonale le immagini proposte dai mass-media. Si va dalle bandiere americane di Jasper Johns alle bottiglie di Coca Cola di Warhol, dai fumetti di Lichtenstein alle locandine cinematografiche di Rosenquist.

La pop art documenta quindi in maniera precisa la cultura popolare americana (da qui quindi il suo nome, dove pop sta per diminutivo di popolare), trasformando in icone le immagini più note o simboliche tra quelle proposte dai mass-media. L’apparente indifferenza per le qualità formali dei soggetti proposti, così come il procedimento di pescare tra oggetti che apparivano triviali e non estetici, ha indotto molti critici a considerare la pop art come una specie di nuovo dadaismo. Se ciò può apparire in parte plausibile, diverso è il fine a cui giunge la pop art. In essa infatti è assente qualsiasi intento dissacratorio, ironico o di denuncia.


Il più grosso pregio della pop art rimane invece quello di documentare, senza paura di sporcarsi le mani con la cultura popolare, i cambiamenti di valori indotti nella società dal consumismo. Quei cambiamenti che consistono in una preferenza per valori legati al consumo di beni materiali e alla proiezione degli ideali comuni sui valori dell’immagine, intesa in questo caso soprattutto come apparenza. E in ciò testimoniano dei nuovi idoli o miti in cui le masse popolari tendono ad identificarsi. Miti ovviamente creati dalla pubblicità e dai mass-media che proiettano sulle masse sempre più bisogni indotti, e non primari, per trasformarli in consumatori sempre più avidi di beni materiali.

In sostanza un quadro di Warhol che ripete l’ossessiva immagine di una bottiglia di Coca Cola ci testimonia come quell’oggetto sia oramai divenuto un referente più importante, rispetto ad altri valori interiori o spirituali, per giungere a quella condizione esistenziale che i mass media propagandano come vincente nella società contemporanea.


Artisti -per Javier Rain - Puerto Natales Patagonie -Chile


ARTISTI

Andy Warhol
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Pop Art
Andy Warhol (1930-1987) è il rappresentante più tipico della pop art americana. Figlio di un minatore cecoslovacco emigrato negli Stati, egli è uno dei rappresentanti più tipici della cultura nord-americana, soprattutto per la sua voluta ignoranza di qualsiasi esperienza artistica maturata in Europa. Rifiutata per intero la storia dell’arte, con tutta la sua stratificazione di significati e concettualizzazioni, l’arte di Warhol si muove unicamente nelle coordinate delle immagini prodotte dalla cultura di massa americana.

La sua arte prende spunto dal cinema, dai fumetti, dalla pubblicità, senza alcuna scelta estetica, ma come puro istante di registrazione delle immagini più note e simboliche. E l’opera intera di Warhol appare quasi un catalogo delle immagini-simbolo della cultura di massa americana: si va dal volto di Marilyn Monroe alle inconfondibili bottigliette di Coca Cola, dal simbolo del dollaro ai detersivi in scatola, e così via.

In queste sue opere non vi è alcuna scelta estetica, ma neppure alcuna intenzione polemica nei confronti della società di massa: unicamente esse ci documentano quale è divenuto l’universo visivo in cui si muove quella che noi definiamo la «società dell’immagine» odierna. Ogni altra considerazione è solo conseguenziale ed interpretativa, specie da parte della critica europea, che in queste operazioni vede una presa di coscienza nei confronti del kitsch che dilaga nella nostra società, anche se ciò, a detta dello stesso Warhol, sembra del tutto estraneo alle sue intenzioni.

Il percorso artistico di Warhol si è mosso tutto nella cultura newyorkese, nel momento in cui New York divenne la capitale mondiale della cultura. Warhol fu in questo ambiente uno dei personaggi più noti, costruendo in maniera attenta il suo personaggio. Si mosse in stretta attinenza agli ambienti underground, legandosi al mondo della musica, del teatro del cinema. Gli inizi della sua pittura risalgono al 1960, dopo un periodo precedente in cui aveva svolto attività di disegnatore industriale. Nel 1963 raccoglie intorno sé numerosi giovani artisti, costituendo una comune a cui diede il nome di «factory». Abbandona la pittura nel 1965 per dedicarsi esclusivamente alla produzione cinematografica. Il ritorno alla pittura avviene intorno al 1972, con una produzione incentrata soprattutto sui ritratti. Nel 1980 fonda una televisione dal nome «Andy Warhol’s TV». Muore il 22 febbraio 1987 nel corso di un intervento chirurgico.




Roy Lichtenstein
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Pop Art
Roy Lichtenstein (1923-97) è un artista la cui immagine si lega indissolubilmente ai fumetti. Tra gli artisti della Pop Art è quello che più riesce a creare una cifra stilistica inconfondibile, restandovi fedele fino all’ultima produzione.

Esponente della tipica famiglia medio-borghese americana, la vita di Lichtenstein si svolge in maniera tranquilla, senza le eccentricità o i protagonismi di artisti quali Andy Warhol. Nel 1943, durante la Seconda Guerra Mondiale, viene chiamato alle armi. Qui ha il primo incontro con il mondo militare, che spesso sarà di ispirazione alla sua prima produzione artistica, e con i fumetti ispirati alla guerra. Pare, infatti, che un suo superiore gli chiese di riprodurre ingrandendoli vignette tratte da fumetti di guerra. Da qui nacque forse l’idea stilistica della sua arte, anche se Lichtenstein cominciò a produrre in questo stile solo agli inizi degli anni Sessanta.

Nel 1962, con una personale tenuta a New York presso il famoso gallerista Leo Castelli, inizia l’ascesa di Lichtenstein. Siamo negli anni in cui il fenomeno del consumismo e della cultura Pop esplode a livelli mondiali. Il clima di serena fiducia nel presente e nel futuro si contrappongono nettamente al pessimismo precedente di matrice esistenzialista, e le immagini di fumetti ingranditi proposte da Lichtenstein sembrano rispecchiare in pieno l’esigenza di circondarsi di immagini nuove, oggettive e prive di angosce esistenziali.

È un modo nuovo di contaminare l’Arte, con la «a» maiuscola, con stili presi dalla cultura "bassa". In realtà, la grande tenuta formale dei quadri realizzati da Lichtenstein, rendono le sue immagini mai banali. Sono fumetti, è vero, ma realizzati con la visione propria dell’artista. Nel corso degli anni, la formula stilistica di Lichtenstein non cambia, ma inizia un confronto sempre più serrato con l’arte del recente passato dagli esiti decisamente originali. Egli, sempre realizzando immagini come fossero fumetti, rivisita tutti gli artisti principali e gli stili sorti nel corso del Novecento, dal cubismo al futurismo, dall’espressionismo all’action painting. La contaminazione tra pittura e fumetti crea un dialogo originale che, negli ultimi anni, coinvolge anche la scultura.

La sua arte, prodotta fino alla metà degli anni Novanta, rimane come una delle espressioni più originali della cultura americana del secondo dopoguerra.
OPERE

Hopeless 1963
Quadro tra i più famosi di Lichtenstein, «Hopeless», come molti quadri realizzati dall’artista, prende titolo dalla vignetta inserita nell’immagine. Il suo stile nasce dall’adozione delle tecniche proprie della stampa. Per stampare un’immagine a colori si ricorre alla "retinatura", ossia l’immagine viene fotograficamente scomposta in quattro colori fondamentali, che sono quelli utilizzati poi nella fase di stampa: nero, giallo, ciano e magenta. Il procedimento di retinatura può essere fatto ricorrendo a punti molto piccoli e stretti (ed è il caso, ad esempio, dei libri d’arte che contengono immagini molto precise e raffinate) oppure ricorrendo a punti molto più grandi e distanziati (è il caso questo soprattutto dei quotidiani).

Date le caratteristiche con cui si stampa, i disegnatori di fumetti, soprattutto delle "strisce" che compaiono sui quotidiani, sanno che non possono usare colori sfumati ma solo tinte piatte (piene o retinate a secondo dell’intensità che si vuole ottenere) ed ovviamente le aree devono essere campite con tratti neri non sottili, altrimenti in stampa non escono.

In pratica Lichtenstein procede alla stessa maniera: non solo produce quadri che sembrano vignette estrapolate da albi di storie a fumetti, ma li realizza con una tecnica che simula perfettamente la procedura di stampa. La retinatura, che una volta stampata è spesso invisibile a occhio nudo, nei suoi ingrandimenti prende invece una evidenza molto superiore. E questi punti, di un simulato retino di stampa, divengono in pratica l’elemento di maggiore riconoscibilità del suo stile, applicato anche quando produce opere che non sono vignette.

Nel caso di Lichtenstein il ricorso al linguaggio dei fumetti non ha probabilmente una valenza ironica o polemica, ma sembra nascere da una precisa convinzione estetica. Di a un punto di vista formale i suoi quadri non fanno una grinza, proponendosi come opere compiute e di grande tenuta espressiva. In questo caso, l’astrazione di un singolo momento da una storia che non conosceremo mai, non ci disturba più di tanto, ed anzi amplifica il fascino di un’immagine che risulta piacevole solo per l’espressività della forma.

Whaam! 1963 Come già detto, le sue prime esperienze di ingrandimento di fumetti nacquero nel periodo in cui era militare. E, soprattutto agli inizi della sua carriera artistica, non poche sono le opere ispirate ai fumetti di guerra. Questa tela, che in realtà è un dittico, è una delle sue opere più famose, ed è attualmente esposta alla Tate Gallery di Londra.


Stepping Out 1978
La produzione di Lichtenstein non si è limitata al solo ingrandimento di vignette a fumetti, ma, una volta definito il suo stile, lo ha usato per rivisitare e dialogare con diversi artisti del Novecento. In questo caso l’ispirazione nasce da opere di Picasso (nel suo stile ironicamente definisce la figura femminile a sinistra) e di Fernand Léger, dal cui quadro «Tre musicisti» prende invece la figura maschile a destra.








Woman: Sunlight, Moonlight 1996
Negli ultimi periodi della sua attività Lichtenstein si misura anche con la scultura. La sua che sembrava un’arte tutta tesa al bidimensionale, riesce a passare nel linguaggio tridimensionale, pur conservando una omogeneità stilistica precisa. Ciò è evidente in questa coppia di figure femminili, una a simboleggiare il "giorno", l’altra la "notte". Fedele al suo stile meccanicamente preciso, le due figure sono realizzate in bronzo dipinto e patinato.






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SURREALISMO
PARAGRAFI

La tecnica surrealista dello spostamento del senso

Reproduzione per Javier Rain di originali Salvador Dali
ARTISTI DEFINED PER TECNICA STILE, SIMBOLICHE & POPOLAR

Salvador Dalì

René Magritte

Alberto Savinio


indice
Il tema del sogno e dell’inconscio

La nascita della psicologia moderna, grazie a Freud, ha fornito molte suggestioni alla produzione artistica della prima metà del Novecento. Soprattutto nei paesi dell’Europa centro settentrionale, le correnti pre-espressionistiche e espressionistiche hanno ampiamente utilizzato il concetto di inconscio per far emergere alcune delle caratteristiche più profonde dell’animo umano, di solito mascherate dall’ipocrisia della società borghese del tempo.

Sempre da Freud, i pittori, che dettero vita al Surrealismo, presero un altro elemento che diede loro la possibilità di scandagliare e far emergere l’inconscio: il sogno.

Il sogno è quella produzione psichica che ha luogo durante il sonno ed è caratterizzata da immagini, percezioni, emozioni che si svolgono in maniera irreale o illogica. O, per meglio dire, possono essere svincolate dalla normale catena logica degli eventi reali, mostrando situazioni che, in genere, nella realtà sono impossibili a verificarsi. Il primo studio sistematico sull’argomento risale al 1900, quando Freud pubblicò : «L’interpretazione dei sogni». Secondo lo studioso il sogno è la «via regia verso la scoperta dell’inconscio». Nel sonno, infatti, viene meno il controllo della coscienza sui pensieri dell’uomo e può quindi liberamente emergere il suo inconscio, travestendosi in immagini di tipo simbolico. La funzione interpretativa è necessaria per capire il messaggio che proviene dall’inconscio, in termini di desideri, pulsioni o malesseri e disagi. Reproduzione per Javier Rain di original di Salvador Dali in 1944

Il sogno propone soprattutto immagini: si svolge, quindi, secondo un linguaggio analogico. Di qui, spesso, la sua difficoltà ad essere tradotto in parole, ossia in un linguaggio logico. La produzione figurativa può, dunque, risultare più immediata per la rappresentazione diretta ed immediata del sogno. E da qui, nacque la teoria del Surrealismo.

Il Surrealismo, come movimento artistico, nacque nel 1924. Alla sua nascita contribuirono in maniera determinante sia il Dadaismo sia la pittura Metafisica.

Teorico del gruppo fu soprattutto lo scrittore André Breton. Fu egli, nel 1924, a redigere il Manifesto del Surrealismo. Egli mosse da Freud, per chiedersi come mai sul sogno, che rappresenta molta dell’attività di pensiero dell’uomo, visto che trascorriamo buona parte della nostra vita a dormire, ci si sia interessati così poco. Secondo Breton, bisogna cercare il modo di giungere ad una realtà superiore (appunto una surrealtà), in cui conciliare i due momenti fondamentali del pensiero umano: quello della veglia e quello del sogno. Reproduzione per artisti Javier Rain
Originali di Salvador Dali


Il Surrealismo è dunque il processo mediante il quale si giunge a questa surrealtà. Sempre Breton così definisce il Surrealismo:

«Automatismo psichico puro col quale ci si propone di esprimere, sia verbalmente, sia per iscritto, sia in qualsiasi altro modo, il funzionamento reale del pensiero. Dettato dal pensiero, in assenza di qualsiasi controllo esercitato dalla ragione, al di fuori di ogni preoccupazione estetica o morale».

L’automatismo psichico significa quindi liberare la mente dai freni inibitori, razionali, morali, eccetera, così che il pensiero è libero di vagare secondo libere associazioni di immagini e di idee. In tal modo si riesce a portare in superficie quell’inconscio che altrimenti appare solo nel sogno.

Al Surrealismo aderirono diversi pittori europei, tra i quali Max Ernst, Juan Mirò, René Magritte e Salvador Dalì. Non vi aderì Giorgio De Chirico, che pure aveva fornito con la sua pittura metafisica un contributo determinante alla nascita del movimento, mentre vi aderì, seppure con una certa originalità, il fratello Andrea, più noto con lo pseudonimo di Alberto Savinio.

La tecnica surrealista dello spostamento del senso

Il surrealismo è un movimento che pratica un’arte figurativa e non astratta. La sua figurazione non è ovviamente naturalistica, anche se ha con il naturalismo un dialogo serrato. E ciò per l’ovvio motivo che vuol trasfigurare la realtà, ma non negarla.

L’approccio al surrealismo è stato diverso da artista ad artista, per le ovvie ragioni delle diversità personali di chi lo ha interpretato. Ma, in sostanza, possiamo suddividere la tecnica surrealista in due grosse categorie: quella degli accostamenti inconsuenti e quella delle deformazioni irreali.

Gli accostamenti inconsueti sono stati spiegati da Max Ernst, pittore e scultore surrealista. Egli, partendo da una frase del poeta Comte de Lautréamont: «bello come l’incontro casuale di una macchina da cucire e di un ombrello su un tavolo operatorio», spiegava che tale bellezza proveniva dall’«accoppiamento di due realtà in apparenza inconciliabili su un piano che in apparenza non è conveniente per esse».

In sostanza, procedendo per libera associazione di idee, si uniscono cose e spazi tra loro apparentemente estranei per ricavarne una sensazione inedita. La bellezza surrealista nasce, allora, dal trovare due oggetti reali, veri, esistenti (l’ombrello e la macchina da cucire), che non hanno nulla in comune, assieme in un luogo ugualmente estraneo ad entrambi. Tale situazione genera una inattesa visione che sorprende per la sua assurdità e perché contraddice le nostre certezze.

Le deformazioni irreali riguardano invece la categoria della metamorfosi. Le deformazioni espressionistiche nascevano dal procedimento della caricatura, ed erano tese alla accentuazione dei caratteri e delle sensazioni psicologiche. La metamorfosi è invece la trasformazione di un oggetto in un altro, come, ad esempio, delle donne che si trasformano in alberi (Delvaux) o delle foglie che hanno forma di uccelli (Magritte).

Entrambi questi procedimenti hanno un unico fine: lo spostamento del senso. Ossia la trasformazione delle immagini, che abitualmente siamo abituati a vedere in base al senso comune, in immagini che ci trasmettono l’idea di un diverso ordine della realtà.